26 octobre 2013

Solitude

Je prends mon café à la Comète après avoir déjeuné. Une dame à côté de moi téléphone (ou presque, elle était en FaceTime avec son iPad ce qui est bien à la maison mais grotesque au bistro). "Oui. Je rentre à l'hôpital". L'interlocuteur répond. Elle dit "non, laisse. Je rentre, je n'ai pas le choix. Pas la peine de venir". 

12 commentaires:

  1. La NSA écoutant ça, doit encore se demander ce que ça veut dire

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  2. C’est triste mais en même temps, les visiteurs à l’hôpital, c’est gonflant !

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    1. Je sais. C'est un sujet compliqué. Au fait je vais envoyer un mail à Didier, toi et une copine.

      Ce n'est pas facile. On se sent obligé d'aller voir et le malade se sent obligé de parler. Je suis souvent aller visiter des gens à l'hôpital soit par "envie" (je mets des guillemets parce que je ne trouve pas le mot mais quand mes parents étaient à l'hôpital, ma première idée était d'aller les voir), soit par une espèce d'obligation sociale.

      C'est dans ce dernier cas que c'est pénible. Je me rapelle de plusieurs cas. Le seul dont je garde un "bon souvenir" est un patron de bistro (un ami, un vrai) qui avait bien compris pourquoi j'étais venu (lui faire part de mon amitié et lui proposer mes services s'il avait besoin de quelque chose). Ma visite a duré moins de dix minutes. C'est parfait. Pour lui comme pour moi.

      Beaucoup de gens à Bicètre me reprochent de ne pas aller voir le vieux Jacques à l'hosto. Mais je n'ai toujours pas compris pourquoi je devrais aller le voir.

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    2. Si tu savais ce que ça me faisait chier quand j'étais à l'hosto et ça à duré plus de 10 mois, toujours les mêmes mots qui ne veulent rien dire et que tu en as marre d'entendre. Il m'est arrivé une fois d'appeler l'infirmière de service pour foutre à la porte des gens de la famille qui avait fait plus de 250 bornes pour venir me voir à Kerpape.

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    3. Je sais. Ou plutôt, je me doute. Il faudrait limiter les visites à 10 minutes (ou une demi heure).

      J'ai des souvenirs étranges d'avoir remplacé ma mère à l'hôpital ou à la Mapad pendant qu'elle avait une obligation l'empêchant de rester avec son mari (mon père, donc) ou avec sa mère (ma grand mère). J'haissais ces gens qui venaient faire une visite de politesse et qui restaient plus d'un quart d'heure.

      J'ai aussi des souvenirs "inverses" de potes hospitalisés qui s'accrochent à vous pour vous faire plaisir et qui vous obligent à rester pour vous faire plaisir. Par contre, j'ai des souvenirs extraordinaires de ces moments que j'ai passés avec des proches hospitalisés où nous regardions la télé sans parler, parve que toute discussion aurait été de convenance.

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    4. Tu as raison Nico, ne pas rester longtemps quand on visite une personne hospitalisée et ne pas faire trop de blablabla .... une visite amicale qui écarte de la solitude et qui va à l'essentiel.

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  3. Je n'aime pas qu'on vienne me voir mais je ne sais jamais quoi faire pour les autres, si ça leur fait plaisir ou pas. La question ne se pose pas si c'est une personne seule, qui peut avoir besoin de toi.
    Le téléphone c'est bien aussi.

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    1. Il faut aller les voir mais ne rester que 10 minutes

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    2. C'est au cas par cas. Quand tu es hospitalisé il y a des moments où tu ne veux voir personne même très peu longtemps, il y a des moments où tu as envie de voir quelqu'un et personne ne vient et d'autres ou tu empêcherais tes copains visiteurs de partir.
      Il n'y a pas de règle absolue

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